Institut des leaders chrétiens

 

 

L’accompagnement pastoral

Unité 1

 

(3 crédits)

 

 

Enseignant : Henry Reyenga

 

Contributeurs: Brian DeCook, Drew Brown, David Feddes

Stagiaire et enseignant assistant (bénévole)
Alexander Uriel Duodu 

 

 

 

 


 

Table des matières

 

Unité 1 : Laccompagnement pastoral commence par l’écoute. 3

Pourquoi les gens viennent-ils à vous ?. 3

L'écoute pastorale : un atout 5

Le cycle de la dépendance. 8

Maîtriser l'écoute pastorale. 12

Comment réagir au mouvement LGBTQ+ en tant que chrétiens?. 13

 

 

 

 

 

 

 


 

Unité 1 : L’accompagnement pastoral commence par l’écoute

 

Les gens viennent à l’église parce qu’ils en ont besoin. Ils viennent à Dieu après avoir tout essayé et connu la misère. Ils deviennent plus réceptifs à la Parole de Dieu appliquée à leur situation.

 

Pourquoi les gens viennent-ils à vous ?

 

Pourquoi les gens viennent-ils à vous ?

1. Chercher une autre option, après avoir discuté avec de nombreuses personnes, frères, barmans, amis, etc.

2. La prière est ce dont les gens ont réellement besoin. Ils ont besoin d’un changement qui vient de Dieu.

3. Veulent entendre la Parole de Dieu.

4. Vous faire confiance en tant que pasteur.

5. Le résultat de votre ministère.

 

L’accompagnement pastoral consiste à appliquer la Parole de Dieu.

Les gens viennent à vous parce qu’ils veulent un changement.

 

2 Timothée 4:2 « Prêche la Parole ; sois prêt en toute occasion ; reprends, censure, exhorte, avec une grande patience et en instruisant soigneusement. »

 

On n'écoute pas comme un conseiller rémunéré ; nous sommes les représentants de Dieu.

 

Un leader d'espoir

• Représentant de Dieu, pas des dieux, pas de pouvoirs spéciaux, pas de complexe messianique.

Apportez le message de Dieu à une situation spécifique.

On vient à vous pour être encouragé.

• Soyez conscient de vous-même, de vos limites, de votre humeur, de vos capacités ou de votre manque d'accès ce jour-là, par exemple.

• Court terme ; ne développez pas de relation à long terme.

• Orientez les personnes vers des thérapeutes chrétiens professionnels si nécessaire, pour un accompagnement clinique à long terme.

• Excellentes limites pour se protéger et protéger les autres : lorsqu'un homme rencontre une femme, ne le rencontrez pas seul, amenez votre femme, évitez les situations de malentendu…

• Plans d'action aussi simples que possible.

 

1 Thessaloniciens 5:11 « C’est pourquoi, encouragez-vous les uns les autres et édifiez-vous les uns les autres, comme vous le faites déjà. »

 

Rechercher les prochaines étapes

-       Analyse claire de la situation

-       N'élaborez pas de plan d'action utopique, car les utopies sont difficiles à maintenir.

-       N'oubliez pas d'encourager une marche simple avec Dieu.

 

Proverbes 17:1 « Mieux vaut une croûte sèche avec la paix et la tranquillité qu'une maison pleine de festins et de querelles. »

 

Commérages dans l'Église

-       Soyez doux

-       Culture d'encouragement

-       Demandez-leur des comptes

-       Prêche

-       Ne mordez pas à l'hameçon

 

Matthieu 18:15 « Si ton frère a péché contre toi, va et reprends-le seul à seul. S'il t'écoute, tu as gagné ton frère. »

 

Dernière modification : mardi 11 août 2015, 21h08

 


 

L'écoute pastorale : un atout

 

Vision : aider quelqu'un à franchir une nouvelle étape

L'écoute pastorale est une aventure avec ceux dont vous avez la charge

Ce domaine du travail pastoral est multiforme et plein de surprises, de problèmes inattendus et d'opportunités de compréhension profonde de la situation humaine.

- Introduction à la pastorale, Charles V. Gerkin

 

Théologie de l'écoute

Vous exercez votre ministère auprès de personnes à l'image de Dieu et/ou de saints en Christ.

 

Jacques 1:19 Mes chers frères, prenez note de ceci : Que chacun soit prompt à écouter, lent à parler et lent à se mettre en colère.

 

L'écoute pastorale : un atout

-       L'écoute permet à ceux dont vous avez la charge de se sentir privilégiés.

-       Les gens se sentent respectés, valorisés, intéressants et aimés.

-       Nos conversations s'approfondissent, nos relations se construisent avec davantage de confiance.

-       En écoutant, nous montrons cette compétence aux autres.

-       Lorsque vous écoutez quelqu'un, vous dites : « Tu es suffisamment important pour moi pour que je t'écoute. »

 

Techniques d'écoute pastorale

-       Ayez l'air à l'aise face à ceux que vous écoutez.

-       Tenez-vous droit ou penchez-vous légèrement en avant pour manifester votre intérêt pour l'autre personne par votre langage corporel.

-       Soyez attentif à votre langage corporel.

-       Montrez que vous comprenez (« euh » et « hum », « je vois ») et hochez la tête.

-       Posez des questions qui prolongent la révélation.

-       Les sourcils levés, posez des questions comme : « Que s'est-il passé ensuite ? Qu'avez-vous ressenti ?»

-       Ne croisez pas les bras.

-       Concentrez-vous sur l'orateur.

-       Évitez de penser à l'avance et maîtrisez vos pensées.

 

Proverbes 18:13 : « Celui qui répond avant d'avoir écouté fait preuve de folie et de honte.»

 

-       Ne montez pas sur scène. Laissez-le briller.

-       Ne racontez pas à l'orateur comment la même chose vous est arrivée la semaine dernière, l'année dernière, à la dernière église. À moins qu'il ne vous demande spécifiquement conseil, laissez-le parler.

-       Restez silencieux, même s'il vous attaque.

-       L'orateur a besoin d'être entendu, ne vous défendez pas. Ils se sentiront respectés et écoutés, et vous entendrez vraiment tous leurs arguments.

-       Plongez dans la conversation. Devenez un détective respectueux.

-       Posez des questions, mais attendez que l'orateur ait terminé.

-       N'interrompez pas son fil de pensée.

-       Après avoir posé des questions, reformulez son point de vue pour vous assurer de bien comprendre.

-       « Ce que vous dites… »

 

ÉTUDE DE CAS : « J'ai du mal à gérer mes doutes. »

-       Difficulté courante

-       Certitude fondée sur la foi, et non foi fondée sur la certitude

-       Obtenez juste assez

 

Hébreux 11:3 Par la foi, nous comprenons que l'univers a été formé par l'ordre de Dieu, de sorte que ce que l'on voit n'a pas été fait de ce qui était visible.

 

Le cas d'une personne ayant du mal à gérer ses doutes peut être exploré sous plusieurs angles. Il est important de distinguer les doutes "normaux" d'un doute pathologique, souvent lié à des troubles obsessionnels compulsifs (TOC). Pour gérer ces doutes, plusieurs approches sont possibles, allant de la dédramatisation et l'acceptation de soi à la recherche d'aide professionnelle. 

 

Doutes "normaux" vs. Doutes pathologiques:

 

Doutes normaux:

 

Doutes pathologiques:

 

Il est fréquent de douter, surtout face à des choix importants ou dans des situations stressantes. Ces doutes peuvent être un moteur de réflexion et de croissance personnelle. 

 

Ils se caractérisent par une intensité et une fréquence anormales, entraînant une anxiété importante et des comportements répétitifs (compulsions) pour les apaiser. Ces doutes peuvent être liés à un manque d'estime de soi ou à des troubles comme les TOC. 

 

 

Comment gérer les doutes:

 

Dédramatiser le doute: le doute est une émotion humaine normale. L'accepter et ne pas le laisser devenir envahissant est essentiel. 

 

Identifier la source du doute: est-ce lié à un manque de confiance en soi, à une peur de l'échec, ou à une situation spécifique? 

 

Évaluer la véracité du doute: est-ce une pensée rationnelle ou une crainte infondée? 

S'appuyer sur ses forces: reconnaître ses réussites et ses qualités peut aider à renforcer la confiance en soi. 

 

Sortir de sa zone de confort: relever des défis et prendre des risques peut aider à surmonter les doutes. 

 

Chercher de l'aide si nécessaire: si les doutes sont envahissants et perturbent la vie quotidienne, il est conseillé de consulter un professionnel (psychologue, psychiatre). 

 

Exemples d'actions concrètes:

  • Tenir un journal de gratitude: noter les moments positifs et les réussites pour renforcer l'estime de soi. 
  • Pratiquer la pleine conscience: se concentrer sur le moment présent pour réduire l'anxiété et les ruminations. 
  • Réaliser des exercices de relaxation: la respiration profonde, la méditation, ou le yoga peuvent aider à gérer le stress et l'anxiété liés aux doutes. 
  • Se fixer des objectifs réalisables: décomposer les grands objectifs en étapes plus petites peut rendre les défis moins intimidants. 
  • Accepter l'incertitude: apprendre à vivre avec l'incertitude et à ne pas chercher une certitude absolue peut réduire l'anxiété. 

 

En résumé, il est important de faire la distinction entre les doutes "normaux" et les doutes pathologiques. Dans tous les cas, il existe des stratégies pour gérer les doutes, allant de l'acceptation de soi et la confiance en ses capacités à la recherche d'aide professionnelle si nécessaire

 

 

ÉTUDE DE CAS : DROGUES

-       ÉCOUTEZ quand quelqu'un dit : « Je suis accro à… »

  • S'agit-il d'un problème chimique ?
  • S'agit-il d'un problème de médication ?
  • S'agit-il d'un problème de responsabilité ?
  • S'agit-il d'un problème émotionnel ?
  • S'agit-il d'un problème de restitution ?
  • S'agit-il d'un problème spirituel ?

 

2 Pierre 2:19

Dernière modification : mardi 11 août 2015, 21h14

 


 

Le cycle de la dépendance

https://www.aidedrogue.ca/la-dependance/le-cycle-de-la-dependance/

  • Entrevue avec David Galipeau, intervenant aux lignes spécialisées Drogue : aide et référence et Jeu : aide et référence
  • L’expérience de l’assuétude, Stanton Peele, publié dans la revue Addictions (Ontario Addiction Research Foundation), Été-Automne, 1977, pp. 21-41 et 36-57

 

La dépendance aux drogues, aux médicaments ou encore aux jeux de hasard et d’argent repose sur un mécanisme : la perturbation du circuit de la récompense. Mais au-delà de ce phénomène neurobiologique, un ensemble complexe de causes peuvent conduire une personne à développer une dépendance. C’est ce qu’on appelle le cycle de la dépendance.

 

La substance est-elle seule responsable de la dépendance?

Prenons l’exemple de la substance psychoactive la plus consommée au Québec : l’alcool. Le plus récent portrait de la consommation d’alcool au Québec démontrait qu’en 2017-2018, 81% des Québécois de 12 ans et plus avaient consommé de l’alcool au moins une fois dans l’année. Parmi eux, 26% avaient eu une consommation abusive au moins une fois par mois. Nul ne conteste que consommer de l’alcool peut effectivement aboutir au développement d’une dépendance. Mais si la substance en est la seule cause, pourquoi ces 81% de Québécois n’ont-ils pas tous développé une dépendance?

 

« La consommation n’est pas le cœur du problème. C’est un symptôme d’autre chose. »

 

« L’assuétude n’est pas causée par un psychotrope ou par ses propriétés chimiques. Elle est rattachée à l’effet que produit un psychotrope sur une personne donnée, dans des circonstances données » affirme Stanton Peele, psychologue ayant théorisé l’expérience de l’assuétude, dans une publication intitulée L’expérience de l’assuétude et parue à la fin des années 1970. En d’autres termes, la dépendance à une substance s’installe non pas parce que la substance, à elle seule, crée la dépendance, mais parce que cette substance répond à un besoin. Par exemple, le besoin d’atténuer une souffrance, de fuir un problème. Cela signifie que « la consommation n’est pas le cœur du problème. C’est un symptôme d’autre chose. » explique David Galipeau, intervenant sur les lignes spécialisées en dépendance Drogue : aide et référence et Jeu : aide et référence.

 

La dépendance est un cycle

En général, on obtient de la substance l’effet recherché : réprimer une émotion, oublier des problèmes… mais cet effet est momentané. Et lorsque l’effet s’estompe, les problèmes, eux, restent. Stanton Peele explique que la substance a un effet qui « supprime l’angoisse et qui (paradoxalement) diminue la capacité de l’individu à faire face à la vie, de sorte que toutes les situations anxiogènes de la vie s’aggravent pour lui. » Et comme les situations anxiogènes s’aggravent, la tentation de les fuir, elle, augmente autant. C’est pourquoi l’on parle de « cycle de la dépendance ». Ce cycle peut s’illustrer par le schéma ci-dessous :

 

A diagram of a problem

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Tel qu’on le voit dans le schéma, il est nécessaire de trouver des alternatives à la consommation afin de sortir de ce cycle. Mais là où certaines actions demandent du temps et des efforts, les substances, elles, offrent un réconfort immédiat. « La substance fait ressentir des émotions ou fait arrêter de sentir des émotions qu’on est tanné de vivre. » explique M. Galipeau. « Si ça fonctionne instantanément, pourquoi faire l’effort de se mettre en action quand on peut juste prendre son verre et boire? C’est la solution « facile » pour gérer la situation, mais les émotions, elles ne disparaissent pas, elles reviennent. Si on les ignore, elles s’accumulent. Et quand on essaie de retrouver un contrôle, les effets du sevrage s’ajoutent et font augmenter tous les symptômes d’anxiété, de dépression, les émotions négatives, l’inconfort physique. C’est encore plus complexe. »

 

Le sentiment de sécurité de la consommation

Alors que le cycle de la dépendance contribue à rendre les épreuves de la vie plus difficiles à affronter, la consommation devient un refuge perçu comme sécurisant. Même si la consommation de substances peut avoir des conséquences négatives voire destructrices sur la vie de la personne qui consomme, il reste que ce que la personne cherche dans la consommation, « c’est le caractère prévisible de la sensation, l’assurance qu’il obtiendra toujours le même effet. » explique Stanton Peele.

 

Ce sentiment peut être plus fort encore chez les personnes qui manquent de contrôle sur leur vie, ou dont la vie est contrôlée par l’entourage. Elles peuvent alors trouver dans la consommation une forme de refuge ainsi qu’un sentiment de contrôle. Il est d’ailleurs très fréquent chez les personnes en situation de dépendance que la consommation soit ritualisée.

Par exemple, une personne qui consomme de l’alcool quotidiennement peut prévoir précisément :

  • L’alcool qu’elle va boire
  • L’heure à laquelle elle commencera à boire
  • Le nombre de verres nécessaires pour atteindre l’effet recherché

 

Cette routine participe à l’aspect sécurisant de la consommation. David Galipeau explique : « Il y a des gens très confortables dans la routine. Certaines personnes, avant de se coucher, vont avoir des rituels comme fermer toutes les lumières dans un certain ordre, se brosser les dents, laver son visage… et sortir de cette routine-là, c’est inconfortable. C’est la même chose pour la consommation : si on est habitué à ressentir une émotion et à la réprimer en consommant, ça va être sécurisant. Tu sais que ta substance est là pour toi. »

 

Tolérance, sevrage : quand le plaisir disparaît

« La consommation, c’est un peu une triche au bonheur. » commence David Galipeau. « Les substances viennent tromper le circuit de la récompense. On peut consommer parce qu’on sait que ça va nous amener un 10/10, alors que nos autres activités vont peut-être amener un 6/10 ou un 7/10, peut-être parfois un 8/10. »

 

Le problème, c’est que lorsqu’on atteint le 10/10 avec la substance, il y a tout ce qui vient avec : le sevrage, le down, la culpabilité… « On peut atteindre temporairement un 10/10, mais on va rapidement retomber à un 2/10. Et quand on est à 2/10, on veut retourner au 10/10. Alors on va reconsommer pour l’atteindre. Monter à 10 puis descendre à 2, puis remonter à 10, puis redescendre à 2 : c’est épuisant. »

 

« On se retrouve pris dans un cercle vicieux : on doit consommer pour se sentir bien, mais ça ne nous fait plus sentir bien. Et lorsque ça nous soulage, on se sent encore pire après. »

 

La partie agréable est non seulement très courte, mais plus on consomme, plus on devient tolérant, donc moins l’effet est grand. On doit alors faire le deuil des premières consommations qui, elles, répondaient au besoin. Puis faire le deuil de ses autres centres d’intérêt, qui ont disparu au profit de la consommation. Et il faut faire face aux conséquences : si on a perdu le contrôle, il y a des conséquences, que ce soit au niveau relationnel, au niveau de l’emploi ou encore au niveau financier, car la consommation coûte cher. « On se retrouve pris dans un cercle vicieux : on doit consommer pour se sentir bien, mais ça ne nous fait plus sentir bien. Et lorsque ça nous soulage, on se sent encore pire après. »

 

Ce cercle est par ailleurs très bien illustré par le court métrage d’animation Nuggets, paru en 2014 et qui compte plus de 22 millions de visionnements sur YouTube. S’il est si difficile de sortir de ce cercle, c’est d’abord parce que les personnes ne connaissent généralement pas les ressources existantes qui peuvent les aider. Mais aussi parce que la société tend à considérer la consommation comme le problème, et non comme un symptôme. Cette vision renforce la stigmatisation vécue par les personnes en situation de dépendance, qui font souvent l’objet des mêmes discours, y compris de la part de l’entourage proche : « Arrête de consommer. », « Tu sais que c’est mauvais pour toi. », « T’es un toxicomane. », entre autres. Cette façon de toujours pointer du doigt la substance comme le cœur du problème est inefficace voire contre-productive, et peut pousser une personne à se réfugier davantage dans la consommation. « On entend beaucoup ce genre de discours » témoigne M. Galipeau. « Certaines personnes se font même ridiculiser pour leur consommation. Mais la drogue elle, ne va jamais juger. La drogue va être là justement dans les moments où personne n’est là. C’est ce qui rend la chose encore plus précieuse. »

 


 

Identifier le cœur du problème pour sortir du cycle

Lorsqu’ils commencent une intervention, les intervenants de Drogue : aide et référence essaient rapidement d’identifier les besoins qui se cachent derrière la consommation, quelle que soit la substance en cause. Dans quel contexte la personne consomme-t-elle? Avec des amis? Seule? Quand consomme-t-elle? Du matin au soir? Durant la semaine ou en fin de semaine? Pourquoi la personne consomme? Cherche-t-elle à fuir quelque chose? Sa consommation a-t-elle des conséquences sur le reste de sa vie? Y a-t-il eu un élément déclencheur qui l’a décidée à demander de l’aide?

 

« Pour régler la dépendance, il faut régler le besoin qui se cache derrière. »

 

« Pour régler la dépendance, il faut régler le besoin qui se cache derrière. » explique David Galipeau. « Imaginons que quelqu’un boive de l’alcool pour gérer un deuil : la personne n’arrive pas à faire son processus de deuil et consomme pour oublier ou mieux gérer. Tant qu’elle ne règlera pas la question du deuil, la consommation risque d’être là. Et si elle parvient à contrôler la consommation d’alcool, elle risque de faire un transfert de dépendance vers une autre substance, parce que le besoin caché derrière n’est toujours pas comblé. »

Autre chose importante en intervention : prendre la personne là où elle se trouve dans son cheminement. Dans sa définition de l’assuétude, Stanton Peele explique que « l’assuétude est un continuum », c’est-à-dire un ensemble composé de différents états, de différents degrés d’intensité, et où l’on peut passer continuellement d’un état à l’autre.

 

La consommation peut être divisée en quatre grandes catégories :

  • Médicinale/médicale: par exemple, une personne se fait prescrire des opioïdes pour soulager une douleur après un accident.
  • Récréative: la même personne, appréciant les effets procurés par le médicament, décide d’en consommer dans un contexte festif.
  • Problématique: la personne constate qu’elle a besoin du médicament pour profiter des événements festifs. Sa prescription n’est pas renouvelée et elle se tourne vers le marché de rue. La consommation devient régulière.
  • Dépendance: la personne a besoin d’opioïdes pour fonctionner.

 

« Ce n’est pas parce qu’on est dans une certaine catégorie que l’on va y rester. Les gens se promènent sur ce continuum. » poursuit M. Galipeau, confirmant les propos de M. Steele, pour qui « il est rare que quelqu’un consacre toute sa vie à une assuétude, […] une personne peut être plus ou moins atteinte, selon que cette habitude contrôle plus ou moins sa vie. »

 

C’est aussi pourquoi il n’existe pas de solution universelle à la dépendance, et que chaque situation appelle une réponse adaptée qui peut évoluer avec le temps. C’est ce qu’explique M. Galipeau au sujet de la thérapie : « Les objectifs peuvent changer. On peut commencer en se disant qu’on veut retrouver un contrôle ou arrêter complètement. À mesure de la thérapie, on peut réaliser que l’abstinence marche bien, ou au contraire qu’on préfère la réduction. C’est important de se mettre des objectifs, mais aussi de toujours rester ouvert à changer d’objectif. […]

 

L’abstinence complète, ce n’est pas pour tout le monde. Mais avoir une consommation contrôlée, ce n’est vraiment pas pour tout le monde non plus. Il faut se demander ce dont on a besoin, et le réévaluer constamment. »

 


 

Maîtriser l'écoute pastorale

Henry Reyenga

 

Pratiquez-vous avec vos proches, à la maison avec votre famille, à l'extérieur avec vos amis.

Ce n'est pas aussi facile qu'il y paraît.

 

Proverbes 27:17 : « Comme le fer aiguise le fer, ainsi l'homme aiguise son frère. »

• Demandez à votre conjoint de vous aider à devenir un bon auditeur.

-       Si vous essayez d'améliorer votre écoute avec votre conjoint ou un ami proche, vous essayerez également d'améliorer celle de vos paroissiens.

-       Si votre conjoint ou un ami proche pense que vous êtes un bon auditeur, cela se répercutera probablement sur les autres.

• Préparez votre séance d'écoute, si possible.

-       Si vous connaissez avant la réunion le problème que vous allez probablement aborder, faites quelques recherches avant la réunion pour actualiser votre réflexion et pouvoir poser de meilleures questions.

-       Faites quelques recherches sur le sujet.

-       Peacefire.net

• Trouvez des mentors en écoute.

-       Certaines personnes ou certains pasteurs savent vraiment écouter. Ils ont des idées et des compétences qu'ils voudront probablement partager. Vous. Posez-leur des questions, puis écoutez-les.

• Faites confiance à une impulsion spontanée dans vos questions.

-       Le Saint-Esprit peut placer une question ou une pensée dans votre cœur.

-       Parfois, une percée se produira.

-       Alors, asseyez-vous et écoutez.

• Notez quelques notes de la discussion.

-       Consultez-les (vos notes) plus tard, priez.

-       Il y a des moments où des idées surgiront plus tard.

-       Ces idées peuvent vous être utiles lors de votre prochaine rencontre.

• Exercez-vous à écouter lorsque vous lisez la Bible.

-       Lorsque vous pratiquez votre propre marche avec Dieu, cherchez vraiment à écouter les paroles qui vous sont adressées.

-       Cette pratique se transmet de manières que vous n'avez pas encore imaginées.

 

 

ÉTUDE DE CAS « Suis-je gay ou lesbienne ? »

• De par notre nature pécheresse, nous sommes tous potentiellement bisexuels.

 

• Notre éducation peut influencer ces choix.

 

Genèse 2:24-25 « C'est pourquoi l'homme quittera son père et sa mère, s'attachera à sa femme, et ils deviendront une seule chair. L'homme et sa femme étaient tous deux nus, et ils n'en éprouvaient aucune honte. »

 

Dernière modification : mercredi 27 avril 2016, 21h43

 


 

Comment réagir au mouvement LGBTQ+ en tant que chrétiens?

https://toutpoursagloire.com/article/chretien-comment-reagir-mouvement-lgbtq

 

Cet article a été écrit par mon ami Kevin Kim. Kevin est l’un des anciens de l’Église Capitol Hill Baptist Church à Washington DC, et étudiant au Southern Baptist Theological Seminary. Il est marié à Jen et papa de Judah. Merci à Monique B. pour la traduction.

 

La bonne réaction n'est ni la haine, ni la permissivité, mais l'amour. Un amour qui dit la vérité et qui poursuit les relations.

 

La Bible nous dit que chaque être humain est créé à l'image de Dieu. Indépendamment de l’état de pécheur d’une personne ou de son éloignement idéologique par rapport au christianisme, cette affirmation théologique exige que nous traitions toute personne avec dignité et respect, car tous ont reçu une âme éternelle et tous ont été créés pour être en communion et en relation avec notre Dieu trinitaire.

 

Alors, comment les chrétiens fidèles à Dieu, qui le craignent et qui veulent préserver l’éthique sexuelle biblique, sont-ils censés réagir?

 

Trois réactions possibles vis-à-vis de nos prochains LGBTQ+

 

1. La haine

Si je devais choisir un stéréotype de la façon dont le monde perçoit les chrétiens et leurs interactions avec la communauté gay, ce serait bien celui-là. On pourrait se rappeler la couverture médiatique dont ont bénéficié les manifestants de l'Église baptiste de Westboro, qui se sont présentés aux défilés de la Gay Pride en brandissant des pancartes telles que "Dieu déteste les gays". Ou vous connaissez peut-être quelqu’un qui a grandi dans une Église tout en luttant contre l’attirance envers les personnes de même sexe, et à qui l'Église a imposé une thérapie de conversion, lui donnant ainsi l’impression qu'il n’a jamais vraiment été chrétien, puisqu’il luttait avec ces péchés.

 

Bien que je ne connaisse pas chaque situation dans les moindres détails et que je sois incapable de lire dans le cœur de ces personnes (seul Dieu le peut), je crois que de telles réactions se sont révélées être un témoignage horrible de Jésus-Christ.

L'Église devrait reconnaître qu'elle a souvent échoué dans ce domaine. Elle n’a pas reflété l’image du Christ dans son témoignage et son amour pour son prochain homosexuel, y compris envers ceux qui, au sein de son assemblée, luttent contre l'attirance pour les personnes du même sexe.

 

Je peux affirmer cela avec une pleine confiance, car, de toute évidence, ce n'est pas l'approche que Christ a adoptée. En Matthieu 9.10-11, nous lisons que le Christ et ses disciples ont mangé avec les collecteurs d'impôts et les pécheurs. Et même si cela paraissait scandaleux sur le plan social, en Jean 4, nous lisons que Jésus a discuté près d'un puits, avec une Samaritaine adultère qui avait eu plusieurs maris. Dans la parabole des deux fils, en Matthieu 21, Jésus déclare que ce sont "les collecteurs d'impôts et les prostituées" qui entreront dans le royaume des cieux et devanceront les chefs religieux du Sanhédrin qui ont refusé de se repentir.

Alors, qu’est-ce que cela signifie? Cela signifie que nous devons accueillir les personnes LGBT dans nos foyers et nos Églises afin qu’ils entendent l’Évangile et se repentent. Le Christ s’est mis à la recherche des pécheurs dans le cadre de son ministère, et cela incluait les pécheurs de toutes catégories, y compris dans le domaine sexuel.

En tant que chrétiens, que faisons-nous lorsque nous excluons un certain groupe démographique ou que nous éloignons une communauté particulière de nos Églises? Nous leur disons, en quelque sorte: “Vous n'êtes pas les bienvenus ici. Vous êtes bien trop loin pour obtenir la grâce et la miséricorde de Dieu. La mort et la résurrection du Christ ne parviendront pas à payer le prix de votre comportement homosexuel.”

 

Mes amis, quel message accablant! Nous condamnons littéralement les pécheurs à l'enfer si nous faisons cela, et Satan se réjouit à la vue de ces Églises qui prêchent un évangile de haine.

 

2. La permissivité

Je pense que la permissivité (NDT: en anglais, affirmation) est tout aussi néfaste que la haine. Si je dis "aussi néfaste", c’est parce que la haine et la permissivité aboutissent toutes deux à la même fin. La Bible dit –on ne peut plus clairement– que l'homosexualité est un péché, comme on le voit dans 1 Corinthiens 6.9-10:

 

Ne savez-vous pas que les injustes n'hériteront pas du royaume de Dieu? Ne vous y trompez pas: ni les impudiques, ni les idolâtres, ni les adultères, ni les homosexuels, ni les voleurs, ni les cupides, ni les ivrognes, ni les outrageux, ni les escrocs n'hériteront du royaume de Dieu.

1 Corinthiens 6.9-10

 

Ainsi, lorsque nous acceptons le péché sexuel, que nous devenons des chrétiens "permissifs" et des Églises qui refusent d'appeler les gens à se repentir du péché et à croire en Christ, nous sommes en réalité aussi haineux que ceux qui sont énumérés dans la catégorie précédente.

Il y a une troisième réaction que l’on peut avoir à l'égard de nos prochains gays et lesbiennes, et c’est celle pour laquelle je plaide: L'amour.

 

3. L'amour

Ce pour quoi je veux plaider ici, c’est le contraire de la haine et de la permissivité. À bien des égards, je pense que le cadre biblique que je propose, peut s'appliquer à toute autre relation avec un non-chrétien. Dans le cadre biblique de l'amour, notre véritable objectif est de rejeter cette expression de haine et de dédain envers les membres de la communauté LGBT. Nous ne devrions pas éloigner les membres de cette communauté, comme si la main de Dieu leur était inaccessible. Nous devrions, au contraire, interagir de plusieurs manières avec eux, comme avec n'importe quel autre voisin non chrétien.

 

[Nous ne devons pas] présumer que le pire péché dans la vie de [nos] voisins gays et lesbiennes, c’est la sexualité. Ce n'est pas le cas. Le péché le plus grave, c’est l'incrédulité.

Rosaria Butterfield

 

Au bout du compte, les membres de ces communautés sont toujours porteurs de l’image de Dieu. Nous ne pouvons pas oublier cela.

 

Par contre, je voudrais m’opposer à la notion de permissivité et à la tendance à croire que nous devrions craindre l'homme et assouplir notre prise de position vis-à-vis de l'idéologie LGBT. Nous devons la nommer telle qu’elle est: une perversion sexuelle qui ne plaît pas au Seigneur. Elle est contre-nature et va à l'encontre des lois de la création, comme nous le lisons dans Romains 1. Le fait que l’orientation sexuelle occupe une si grande part dans l’identité d’une personne, la déshumanise et va à l'encontre de l'essence même de ce qu’est une personne selon la Bible.

 

 


آخر تعديل: الثلاثاء، 14 أكتوبر 2025، 1:19 م