Athanase 296-373
Athanase 296-373
Athanase, Cinq fois exilés pour son combat pour l'orthodoxie »
Ceux qui soutiennent qu’« il y avait un temps où le Fils n’était pas «dérobent Dieu de sa Parole, comme des pillards».
"Nain noir," était le nom que les ennemis d’Athanase lui avaient donné. Et l'évêque égyptien de courte taille, à la peau noire avait beaucoup d'ennemis. Il a été exilé cinq fois par quatre empereurs romains, passant 17 en exil, de ses 45 années comme évêque d'Alexandrie. Pourtant, finalement, ce sont ses ennemis théologiques qui ont été "exilés" de l'enseignement de l'église, et ce sont les écrits d'Athanase qui ont façonné l'avenir de l'église.
Contestataire de la fausse orthodoxie arianiste
Athanase était strict. L'arianisme, l'orthodoxie régnante de l'époque, était pour lui une grave hérésie. Le conflit a commencé quand Athanase était encore le diacre en chef, assistant de l'évêque Alexandre d'Alexandrie. Alors qu'Alexandre prêchait «avec minutie philosophique» la Trinité, Arius, un prêtre de la Libye annonçait: « Si le Père a engendré le Fils, alors celui qui a été engendré avait un commencement d'existence ; Il était un temps où le Fils n'était pas. » La position d’Arius était suivie par plusieurs. Alexandre et Athanase ont alors combattu contre Arius, affirmant qu'il niait la Trinité. Alexandre et Athanase enseignaient que le Fils n’avait pas une essence semblable avec le Père. Il est une seule essence avec le Père.
Chronologie
230 premiers bâtiments d’églises construits
250 Decius ordonne une persécution à l'échelle de l'Empire
270 Saint Antoine commence une vie de solitude monastique
296 Naissance d’Athanase
373 Mort d’Athanase
381 Le christianisme devient religion d'État de l'Empire romain
Pour Athanase, la discussion dans laquelle il s’engageait n’était pas un simple argument de cosmétique théologique. Le salut apporté par le Christ était en jeu. En effet, seul celui qui était pleinement humain pouvait enlever le péché humain; seul celui qui était entièrement divin pouvait nous sauver de la mort éternelle. Pour Athanase, l’enseignement du salut trouvé dans le Nouveau Testament assume la double nature du Christ. Ceux qui disent: « Il y avait un temps où le Fils n'était pas ; dérobent Dieu de sa Parole, comme des pillards».
La lettre encyclique d'Alexandre, signée par Athanase s'attaquait aux conséquences de l'hérésie des Ariens: « Le Fils serait alors une créature et une œuvre, il ne serait pas comme l'essence du Père; Il ne serait pas la vraie Parole du Père, et ne serait non plus sa vraie sagesse, mais il serait l'une des choses créées, appelée la Parole et la Sagesse par un abus de termes ... Ainsi il serait par nature soumis au changement et à la variation, comme toutes les créatures rationnelles. »
L’hérésie arienne était suivie par une grande partie de l’église au point de susciter une discorde qui mettait en cause la paix de l’empire. L’empereur Constantin convoqua le Concile de Nicée pour résoudre la question, et apaiser l’église et par conséquence l’empire. Sur les 1 800 évêques invités à Nicée, environ 300 avaient pu faire le voyage. Après des âpres discussions, ils s’entendirent sur une confession commune, reconnue comme le Credo de Nicée. Le concile, dirigé par Alexandre, condamna Arius comme hérétique, l'exila. Dorénavant, c’était une offense capitale de posséder les écrits d’Arius. Constantin était heureux que la paix ait été restaurée à l'église. Athanase, dont le traité sur l'Incarnation a jeté les bases du parti orthodoxe à Nicée, était salué comme «le noble champion du Christ». Le petit évêque était tout simplement content que l'arianisme ait été vaincu. Mais tel n'était malheureusement pas le cas.
Évêque en exil
En quelques mois, les partisans d'Arius ont convaincu l’empereur Constantin de mettre fin à l'exil d'Arius. Avec quelques additions privées, Arius a même signé le Symbole de Nicée, et l'empereur a ordonné Athanase, qui avait récemment succédé à Alexandre comme évêque, pour restaurer l'hérétique à la communion. Quand Athanase refusa, ses ennemis répandirent de fausses accusations contre lui. Ils l’ont accusé tour à tour de meurtre, d'impôts illégaux, de sorcellerie et de trahison – ce qui a conduit l’empereur Constantin de l'exiler à Trèves (aujourd’hui ne ville allemande près de Luxembourg). Constantin mourut deux ans plus tard, et Athanase retourna à Alexandrie. Mais en son absence, l'arianisme avait pris le dessus. Mais après son retour, les nouveaux dirigeants de l'église étaient contre lui, et le bannirent une nouvelle fois. Athanase s'enfuit alors auprès du Pape Jules Ier à Rome. Après son retour de Rome en 346, mais les changements politiques de l’époque feront qu’il sera banni trois fois de plus avant qu'il ne rentre définitivement à Alexandrie en 366. À ce moment il était âgé au moins de 70 ans.
Pendant son exil, Athanase passait le plus clair de son temps à écrire, surtout pour défendre l'orthodoxie, mais il écrit aussi contre l'opposition païenne et juive au Christianisme. Une de ses contributions littéraire, les plus durables est sa Vie de saint Antoine, œuvre qui a contribué à façonner l'idéal chrétien du monachisme. Le livre est rempli de contes fantastiques des rencontres d'Antoine avec le diable. Athanase écrit: « Ne soyez pas incrédule sur ce que vous entendez de lui ... considérez, plutôt que peu seulement de ses exploits sont connus. » En fait, l'évêque connaissait personnellement le moine Antoine, et la biographie de ce saint est l'une des plus fiables historiquement. Il était devenu un «best-seller» tôt, et a fait eu une impression profonde sur plusieurs de gens, amenant même plusieurs païens endurcis à la conversion, dont Saint Augustin constitue l’exemple par excellence.
Au cours de sa première année à Alexandrie, Athanase envoya sa lettre annuelle aux églises de son diocèse, appelée lettre festale. Ces lettres servaient à fixer les dates des fêtes comme le Carême et la Pâques, et discutaient aussi des questions théologiques et pastorales d'intérêt général. Dans cette lettre, Athanase a énuméré ce qu'il croyait être les livres qui devraient constituer le Nouveau Testament. «Dans ces écrits seulement, l'enseignement de la piété est proclamé», écrivait-il. «Personne ne peut y ajouter, et rien ne peut leur être enlevé. » Bien que de telles listes aient été et seraient toujours proposées, c'est la liste d'Athanase que l'église a finalement adoptée, et c'est celle que nous utilisons jusqu'à ce jour.