Conseils pratiques pour le choix du (de la) conjoint(e)

            Les conseils pratiques suivants peuvent être utiles à ceux qui veulent entrer dans la période des fiançailles:

La prière

            La prière individuelle faite longtemps avant que ne se dessine encore le profil de la personne concernée, est la première chose à faire. Cette prière que nous pouvons considérer comme « précoce » a l'avantage d'être innocente et sincère. En effet, il est souvent trop tard de prier pour rechercher la volonté de Dieu quand le coeur aime déjà. Souvent ces prières même verbalement neutres ne cherchent au fond qu'à convaincre Dieu du bien fondé de notre choix personnel.  Il faut prier bien avant pour demander la direction divine afin qu'il nous oriente dans la direction correspondante à celle de l'être aimé. Certaines personnes destinées au célibat peuvent recevoir pendant la prière les directives du Seigneur concernant leur avenir et éviter les tracas d'un foyer et les échecs qui peuvent en découler.

L’observation

            Il est avantageux pour le(la) jeune homme(fille) concerné(e) par le problème du choix d’observer à la fois un certain nombre des personnes pouvant correspondre à ses aspirations conjugales. Considérer plusieurs personnes à la fois a l'avantage d'éviter d'être obnubilé par un seul point d'attraction. Cela permet une libre appréciation des différences et ressemblances. Il faut veiller et pourtant à ce que cette période "d'observation" soit strictement personnelle et discrète. Les jeunes filles ont toute la réaction de se faire aimables quand elles comprennent qu'elles peuvent être l'objet d'un choix surtout si l'homme qui le fait est socialement viable. La discrétion exigée de celui qui cherche femme doit être hermétique afin de lui permettre d’approcher différentes personnes envisageables de l'autre sexe sans que celles-ci ne s'en rendent compte. Cette discrétion déjoue l'amateurisme des femmes en quête d'homme si nombreuses dans nos milieux ecclésiastiques aujourd'hui. Il serait même mieux de n'informer personne de la démarche entreprise. Ainsi, il ne faut jamais que le jeune homme qui observe annonce à la jeune fille qu'elle fait l’objet d’une observation conjugale. Aviser la personne c’est lui ôter la possibilité d'être vraie et la pousser à l'hypocrisie.  Le choix intime doit être strictement personnel. Les conseils des autres pourront venir avant que la décision ne soit communiquée à la jeune fille, si la personne elle-même le trouve nécessaire.

            Ici doit être soulignée la déviation dangereuse qui veut désormais (dans certains milieux chrétiens) que les fiançailles soient précédées d'une période dite de « proposition. » Dans certains milieux chrétiens on entend parler qu’une telle personne soit la « proposée » d’une telle autre. Ce système presque institutionnalisé encourage une sorte d'amitié piégée qui perpétue les flirts dans la vie des jeunes croyants. Comme la période de « proposition » ne comporte aucun engagement officiel au niveau des familles et offre par contre la liberté de se fréquenter au vu et au su de tous sans crainte, les jeunes chrétiens sont maintenant libres de continuer les petites relations impudiques d'hier sous la forme pseudo-chrétienne de « proposés. » Et on les change, « proposés, » sans gène après la perte de l'intérêt et la disparition du flirt.

            En vérité il n’existe que des périodes officieuses des fiançailles. C’est le moment où commence l'idylle, la période où les parents des amoureux ne sont pas encore au courant. Pour éviter toute confusion et suspicion, la période doit être brève. C'est autant dire qu'on ne doit  se permettre de parler d’amour à une jeune fille que quand on veut l'épouser et non la « proposer » aux fiançailles. Les fiançailles officieuses une fois officialisées conduisent d'ordinaire au mariage. Il n’y a alors plus de place pour la « pseudo » période de présélection appelée par certains période de « proposition? »

Demander conseil aux autres

            Pour un choix sage et responsable, il faut demander au préalable conseil à un ou deux personnes sûres, qui ne risquent pas d'ébruiter l'affaire et qui représentent une autorité spirituelle et morale avant d'arriver à une décision qui devra être obligatoirement personnelle. Demande conseil est différent de recevoir des ordres des directeurs des consciences qui ne cessent de se multiplier de nos jours dans les églises. Le choix final en matière conjugale doit être personnel même s'il va à l'encontre des conseils reçus. Mais cela ne doit pas correspondre à un entêtement inutile.  Ceux qui nous conseillent ont plus d’expérience que nous et ne sont pas aveuglés par les sentiments comme nous.  Nous ne pouvons aller à l’encontre des conseils de ceux en qui nous avons confiance que si nous sommes convaincus que leurs conseils sont contraires à la parole de Dieu.  C'est quand nous sommes vraiment sûrs du bien fondé de notre décision que nous pouvons nous décider et être prêt à en assumer les conséquences.

Courtiser

            Après observations, audition des conseils et prières, il faut se décider pour la personne vers laquelle le cœur ne parvient plus à résister. L'aspect « passion » s'il n'est pas à encourager dans le choix, ne peut et pourtant être négligé. Il faut qu’un vrai « coup d'amour » nous atteigne (et non un « de foudre » passager) pour que nous nous engagions à vivre avec la même personne toute notre vie durant. L'attrait du cœur vers une personne longtemps observée ne peut être que le signe du réel amour.

             Après la décision personnelle, il faut parler sans lendemain à la personne, question d'éviter de s'épuiser à aimer en cachette une personne qui n'est au courant de rien.  Un jeune chrétien était certain que telle jeune chrétienne était préparée pour lui par le Seigneur. Celui-ci malheureusement différait sans cesse la décision de lui parler croyant que comme la chose venait du Seigneur (ce qu'il faut aussi vérifier!) que celle-ci lui serait gardée sans faille. Quelle ne fut pas sa consternation quand le dimanche en plein culte il apprit que la jeune fille se mariait avec un autre frère de l'Eglise la semaine suivante!

            Courtiser a aujourd’hui dans les milieux chrétiens une connotation péjorative.  Il semble que les personnes sérieuses, les chrétiens spirituels soient exempts des telles « œuvres de la chair. »  Ces derniers préfèrent faire la cour à ceux qu’ils veulent pour épouses à l’aide des versets bibliques.  Ils pensent ainsi donner à leur future union un caractère sacré !  Malheureusement, les jeunes filles, même chrétiennes, préfèrent avoir affaire à des jeunes chrétiens qui savent courtiser, qui savent les faire rêver, les transporter dans les nuées.  Les jeunes filles adorent les parleurs professionnels.  Elles se délectent des sons inaudibles, des trémolos et roucoulements des mâles qui leur chantent leur beauté et bonté.  Elles aiment ceux qui remplissent leurs oreilles des superlatifs, ceux qui les considèrent comme des êtres uniques à aimer.  Souvent elles écoutent ceux-là et les prennent au sérieux.

            Plusieurs croyants, poussés par une mauvaise compréhension de la piété, adoptent une attitude froide qui décourage la femme courtisée.  Il faut au contraire courtiser la femme que l’on pense épouser avec la force des paroles du cantique des cantiques.  Point n’est besoin des leçons pour ceux dont les cœurs ont vraiment été « infecté » par la maladie de l’amour.  A la porte du mariage il faut chanter l’amour, le réveiller avant qu’il ne s’endorme !

Informer les parents

            Au cas où les parents n'étaient pas consultés dans le processus du choix, il faudra les informer le plus tôt que possible de la nouvelle relation. Il faut rester attentif et ouvert aux conseils de la famille. La plupart de temps les conseils des parents s'avèrent salutaires. Ils en ont « assez vu » et peuvent à juste titre encourager ou décourager telle ou telle union. Hormis certaines considérations d'ordres tribales, matérielles ou encore un refus sans vraies causes, le désaccord des parents ne doit pas être considéré comme d'origine satanique. Il faut une certaine analyse personnelle (et il faut garder la tête froide pour être capable d'une telle analyse) de la cause et du bien fondé de leur refus. Ici le responsable moral ou spirituel sera d'un grand secours soit pour convaincre le jeune homme de la justesse du refus des parents ou au contraire les parents du juste choix de leur enfant.  Il n’est pas conseillé de se marier coûte que coûte, malgré le désaccord des parents. En Afrique la famille élargie joue un rôle primordial pour l'équilibre de l'individu et du nouveau foyer.  Il est donc conseillé d’éviter que le mariage devienne une occasion de division et des conflits au sein de la famille. Nous devons reconnaître hélas, qu'il y a des cas où ce genre de situation ne peut être évité.

Etudier l’autre

            Vivre ses fiançailles en s'efforçant de faire taire ses passions et sentiments pour être en mesure de connaître la personne avec laquelle on veut passer le reste de sa vie ici bas, est le comportement le plus responsable que l’on puisse adopter.  Les fiancés sont reconnus comme les meilleurs acteurs (hypocrites) qui existent. Que des manies angéliques! Quelle est la fiancée qui ait été trouvée sale par son amant? Quel est l'homme qui n'ait pas donné l'impression qu'il est le « grand monsieur » à respecter et à craindre? Quel est le fiancé qui ne s'est pas confondu en multitudes d'excuses une fois arrivé en retard au lieu du rendez-vous? A-t-on déjà vu un « vrai » fiancé être méchant? C'est presque toujours un ange qui pardonne, qui comprend, qui supporte, qui encourage qui est franchement l'être idéal rêvé ! On ne peut s’empêcher de reconnaître que les dieux savent toujours exaucer les désirs des jeunes filles! Mais hélas que des « diables » et des « diablesses » n'avons-nous pas dans le mariage? C'est dans le mariage que l'on entend sans cesse le « je ne savais pas que tu étais comme ça, » ou encore, « je me suis trompé. »  Oui on s’est trompé quand les fiançailles n’ont pas été une période de découverte et d’étude mutuelle, mais plutôt un temps où les désirs de la chair ont eu une libre expression.  Il n’est pas assez de dire qu’il faut que les fiancés gardent les yeux ouverts, malgré le brouillard occasionné par les sentiments, pour remarquer la personnalité de l’être aimé.

            On commencera alors à avoir des réserves si l'on constate des faiblesses morales (spirituelles) profondes à caractères irrémédiables dans la vie de la personne aimée. Une personne facilement ou fortement irascible, une personne égoïste à l'excès, d'une dureté excessive, d'une moralité douteuse, portée au mensonge à la malhonnêteté, à la paresse, à la saleté, à la négligence même si elle tente de se cacher sera toujours découverte par la personne sérieuse qui veut se marier consciemment. Une telle personne ne peut être un conjoint de choix. N'oublions toutefois pas le fait que tout homme a ses défauts que l'on doive accepter. Mais il est des défauts que l'on peut considérer comme « pathologiques » et par conséquent impossibles à supporter à moins qu'on ne le veuille soi-même et que l'on se comporte en conséquence. Au monde dit-on, même les fous se marient! Question de le vouloir et de s'entendre. Mais il faut alors s'entendre jusqu'à la fin!

            Les différents aspects de la question développés précédemment ne peuvent être constatés que par des fiancés qui ne sont pas noyés dans les sentiments. Ceux qui parviennent à contrôler leurs sentiments sont capables de juger de la situation avant de s’engager à vie dans le mariage.

            En définitive, comme chacun a ses défauts et faiblesses, il est préférable de savoir quelle attitude ou comportement de l'autre est incompatible avec soi-même au point d'enlever toute possibilité de vie commune. Vaut mieux rompre des fiançailles que de rompre les liens du mariage. La rupture des fiançailles n'a pas de nom propre. Celle du mariage s'appelle malheureusement « divorce » et c'est un nom macabre qu'il ne faut jamais souhaiter entendre prononcer sur soi!

            L’étude de l’autre doit aussi tenir compte de l’aptitude physique de la personne que l’on veut épouser. Il est inutile, nous l'avions dit d'épouser une personne paresseuse. Pour le cas d'une femme, il faut l'avoir vu s'occuper du travail ménager et de l'entretien de ses petits frères (si elle en a). Et surtout il faut avoir goûté ses sauces ! C'est trop tard de constater que l'ange épousé est spécialiste en sauce fortement épicée! Pour éviter d'être trompé, il faut que le fiancé ou la fiancée fasse des visites improvisées. Ils (elles) surprendraient bien des choses l'un sur l'autre, des attitudes et comportements capables de faire réfléchir. Pour le cas d'un homme, il ne faut pas seulement l'avoir vu devant papiers et stylo au bureau, mais aussi et surtout à la maison chez lui tondant la pelouse, creusant des fosses d'évacuations, coupants les branches gourmandes etc.  Un homme passant le plus clair de son temps libre à suivre seulement les informations à la radio ou télévision, à lire des journaux est moins préférable à celui qui sait de temps en temps se salir les mains. Un tel homme une fois en ménage aura du mal à réparer quoi que ce soit d'abîmé et cela n'est pas du goût des femmes qui veulent que leurs maris se transforment souvent en touche à tout pour les assister dans les mille et une formes que prend leur travail quotidien.

L’attirance physique

            Un autre élément non négligeable dans le processus du choix et des fiançailles concerne l’attirance physique de la personne à épouser.  L'attirance physique si elle ne doit pas motiver le choix ne doit en aucun cas être négligée. Il faut que la personne aimée soit capable de faire vibrer notre être et notre corps non seulement pendant les fiançailles, mais surtout toute la vie durant. Son apparition doit toujours correspondre à un événement. Souvent plusieurs ont témoigné que la vitesse cardiaque s'accélère à la vue de la personne aimée (pendant les fiançailles surtout).

            Nous n'oublions pas d'attirer l'attention sur le fait qu'on ne doit jamais épouser quelqu'un par pitié. Le mariage ne doit être motivé que par l'amour. Le mariage par intérêt (richesse, honneur etc.) comme par pitié (aider un(e) orphelin(e), une personne pauvre etc.) ne peut aboutir qu'à la séparation partielle (absence d'une vraie intimité) ou au divorce une fois que l'intérêt disparaît, à moins qu'il n'y ait réajustement ou découverte du vrai amour par la suite.

La capacité de pardonner l’autre

            La capacité à pardonner, à oublier les griefs doit être un élément non négligeable pendant les fiançailles. Il est des heurts et discordances dans le foyer qui ne peuvent être résolus que par un esprit de pardon et d'humilité mutuelle déjà appris. Les rancuniers, les ronchonneurs sont difficiles à supporter.

La conception du mariage.

             Il faut aussi prendre soin de vérifier la conception que l'autre a du mariage. Elle est d'office vouée à l'échec, une union qui se contracte avec la possibilité de rupture. Ce n'est qu'avec une personne qui sait qu'elle s'engage à vie pour le meilleur et le pire qu'il faut se lier.  Nous ne parlerons pas assez de l'unité de foi. Elle est la base, la fondation de toute union possible du chrétien (voir le développement des pages précédentes).  Enfin, la conception biblique du mariage ne peut-être profitable qu'à ceux qui croient et vivent sous la seigneurie de Jésus-Christ. Conformer sa vie à la volonté de Dieu en générale et sur le mariage en particulier, c'est connaître le bonheur!

 


 


Última modificación: jueves, 15 de junio de 2017, 21:39